Largo

Un photophore d’extérieur, figure d’un voilier, dont l’éclairage est alimenté par la force du vent.

« Tiens bon la vague et tiens bon le vent ! »

Création

La voile et les merveilles du voyage

Le projet base son imaginaire sur une référence classique du thème du voyage: la voile. C’est aussi l’occasion de marquer un transport merveilleux – littéralement – avec l’intervention d’une lumière chaude qui s’illumine au gré du vent. Projetant sa lumière autour de lui, l’Argo, qui tire son nom du mythique navire qui transportait la toison d’or, prend sa dimension magique. Dans la pénombre un phare révèle des géographies inexplorées, au caprice du vent qui fait virevolter la grand voile.

Bonhomie de la marine

« Ses fluctuat nec mergitur
C’était pas d’la litterature
N’en déplaise aux jeteurs de sort
Aux jeteurs de sort »

C’est un beau petit radeau qui brille et vogue sur trois planches de pin. On le reconnait à ses voiles si singulières, à sa coque asymétrique, à son nom maladroitement peint sur la proue. L’Argo est un peu magique c’est vrai, mais il a surtout le charme des petits navires. C’est aussi le jargon, le patois, c’est le langage qu’on parle tous-tes. Il a la nostalgie du port breton, du bois brut et des canots de belle facture.

L’innovation écologique

L’écologie est une préoccupation de l’innovation moderne.

Conception

Le verre

Le verre se grave comme on écrit une musique. Gardez la mesure, et cela se fera en toute facilité ; mais inscrivez quelques désaccords et il casse ! Et c’est ainsi que, depuis plus de trente ans, l’atelier Bernard Pictet travaille ce materiau si noble et si fragile à la fois : par petits éclats, lignes gravées ou sablées, tout en cadences et variations harmonieuses…
J’écrivais ces lignes à la suite de ma première expérience professionnelle dans le travail du verre, à l’Atelier Bernard Pictet, verrier d’art pour l’architecture. Au cours de ce stage j’ai pu participer aux travaux d’application d’un motif, de sablage du verre (gravure à froid), de gravure à la scie, d’éclatés (technique de gravure spécifique à l’Atelier Bernard Pictet), de dorure à la feuille (qui est alors effectuée au pinceau) ou observer l’étape d’argenture.

Dans l’actuel projet, le travail du verre se joue sur la forme et sur la finition, en plus de son intégration dans l’imaginaire dédié. Il serait intéressant d’obtenir une forme voile gonflée au vent, qui permettrait, en toute logique, de capter la force du vent. Cette forme est assez complexe car elle ne peut se concevoir autrement qu’en trois dimensions: un dessin de projection en 2d permettrait difficilement de saisir la forme exacte de la pièce. La seconde voile est plus simple et permet d’équilibrer la première sans lui faire concurrence dans la lecture de l’objet. Sur les deux pièces, une finition légèrement sablée ou acidée permettrait de préserver un voile de mystère sur l’origine de la lumière émise par le mât. De quoi éveiller la curiosité de l’utilisateur qui n’interagit pas avec le produit autrement que pour l’observer voguer au vent ou pour le faire tourner doucement.

Le bois

Un pin blanc ou rouge laqué mat ou satiné serait idéal pour représenter la coque de ce chaleureux navire. Le pin possède des vertus de résistance et est traditionnellement utilisé pour produire les éléments structurels des navires, tels que l’intérieur des coques. Le bois est usiné et assemblé par vissage.

Les éléments dynamiques

Les nouvelles turbines dotées de pales pales torsadées sont destinées aux particuliers et entreprises en milieu urbain et périurbain : elles s’adaptent aux vents variables ou tourbillonnants. Contrairement aux éoliennes traditionnelles à axe horizontal, elles utilisent la technologie Darrieus hélicoïdales, c’est à dire des pales en spirale omnidirectionnelles. Selon les fabricants, la robustesse des produits a été renforcée, grâce à une plus grande atténuation des vibrations et une meilleure résistance aux vents instables.

L’électrotechnique

La signature

On le croirait peint à la main, le nom de « l’Argo » sur la proue. C’est en quelque sorte le détail qui fait tout, la cerise sur le gâteau. Ce devait d’abord être une plaque de laiton gravée puis vissée, une solution jugée impersonnelle et onéreuse. En fin de compte, le coup de pinceau artisanal finit de donner du caractère à cet objet.

L’ensemble

L’objet une fois assemblé est très architectural, avec des courbes modernes et épurées qui marquent une opposition au support en bois qui est plus classique.

Positionnement

Le marché

Le marché du photophore est vaste et diversifié. Les premiers photophores sont à bougies, mais posent des questions de sécurité et d’entretien. C’est pourquoi les distributeurs s’orientent de plus en plus vers des photophores électriques. La gamme générale varie à tel point que, en fonction du produit et du vendeur, on trouvera des photophores allants de 5 à 200 euros. Un photophore comme L’Argo, qui sera probablement qualifié de produit « design », peut aisément s’insérer sur le marché haut de gamme, plus encore s’il comporte des éléments manufacturés (le verre) et des éléments complexes d’électrotechniques et d’aérodynamique. Il serait présentable au rayon luminaires du Bon Marché à 250 euros.

Les points forts

    • objet figuratif innovant
    • « raconte une histoire »
    • présente une dextérité dans le façonnage du verre
    • objet architectural
  • utilisable en extérieur

Les menaces

  • questions pratiques de montage et d’entretient
  • panneaux de verre sensibles à la casse
  • objet sensible aux vents les plus violents
  • fait appel à différents corps de métier et sous-traitants

Projections

Les métiers mis en oeuvre

La production d’un tel photophore nécessiterait idéalement l’intervention d’un ingénieur en conception industrielle, d’un service conseil en aérodynamique, d’un service conseil en conception de produits led, et d’un expert en verrerie. Même si une production artisanale est envisageable, la dynamique du projet le rapproche de la production manufacturée en série limitée.